Abidjan, 2 août 2025 – Une semaine après le tragique accident de la voie publique qui a coûté la vie à un enfant de 7 ans aux abords du zoo d’Abidjan, l’émotion reste vive au sein de l’opinion publique. Tandis que la douleur des proches du jeune Koman Meledje, fauché alors qu’il traversait la chaussée, est encore à son comble, une question hante désormais les esprits : pourquoi M. Ouattara Karim, conducteur du véhicule impliqué, n’a-t-il toujours pas été inquiété par la justice ?
Les faits remontent au samedi 26 juillet 2025, en fin d’après-midi. Vers 17 heures, un véhicule a violemment percuté le jeune écolier alors qu’il traversait la voie en direction du quartier Colombie. L’impact a été fatal pour l’enfant, dont le corps sans vie a été transporté par les pompes funèbres d’Ayama.
Le conducteur, aurait été formellement identifié sur place, et il s’agirait de M. Ouattara Karim, Directeur Général Adjoint de la LONACI, âgé de 48 ans et domicilié à Cocody. Malgré la gravité de l’accident et la présence de témoins, aucune mesure coercitive ne semble avoir été prise à son encontre à ce jour.
Des sources proches de l’enquête affirment que le véhicule circulait à vive allure sur ce tronçon en pente souvent fréquenté par les piétons, en particulier des enfants. « L’enfant traversait au niveau habituel, il n’a pas surgi brusquement. Le choc était si violent que le petit corps a été projeté », témoigne un riverain sous couvert d’anonymat.
D’autres voix s’élèvent pour dénoncer un traitement de faveur dont bénéficierait M. Ouattara, du fait de sa fonction. « Si c’était un citoyen lambda, il aurait été retenu au poste dès l’instant. Là, tout est passé comme une formalité. Aucune garde à vue, aucune suspension de permis, rien », s’indigne un militant d’une ONG locale engagée pour la sécurité routière.
De plus, certaines sources judiciaires confirment que, jusqu’à présent, aucune audition formelle du conducteur n’a eu lieu, et que l’enquête semble piétiner.
Face à cette situation, des organisations de la société civile commencent à se mobiliser pour réclamer justice pour Koman. « Un enfant est mort. Il est inacceptable qu’un dossier aussi grave soit traité dans un silence quasi-total. Nous demandons une enquête transparente, sans interférences, et l’application stricte de la loi, quel que soit le statut du conducteur », déclare un collectif citoyen.
Affaire à suivre.